Editorello

Ce 4 octobre, le pape devait publier une mise à jour de l’encyclique Laudato si’, écrite en 2015 pour prendre la défense de notre maison commune – la Terre. Une façon de redonner de l’actualité à un plaidoyer qui a reçu un écho inédit dans le monde entier. Il y a huit ans, pour placer ce texte sous un patronage qualifié, François l’avait fait commencer par «Laudato si’» («Loué sois-tu»), les premiers mots du cantique de la Création de saint François d’Assise, fêté le 4 octobre.

François d’Assise, appelé le Poverello (le Petit Pauvre): fils d’un riche drapier, il avait préféré vivre dans le dénuement, mais il avait aussi choisi de se faire le plus petit. Quelques jours avant lui, le calendrier propose de fêter Thérèse de Lisieux, la «petite» Thérèse, experte de la «petite voie». Ou comment vivre uni à Dieu alors que je suis si limité et lui, si… illimité.

Dans cet éloge automnal de la petitesse, je glisse la –petite– contribution de Panorama: notre carnet de bord intitulé «La reine des petits riens». C’est le témoignage de Nancy, incroyable sœur des plus pauvres des rues, qui leur offre la possibilité de prendre une douche. Animée par une foi lumineuse, elle confie éprouver «ce désir ardent que ceux qui viennent ici rencontrent celui qui peut (…) les transformer de l’intérieur. Je me sens démunie. Il me reste les petites choses.» Comme moi, vous le savez, chers lecteurs: les petites attentions, les petits gestes sont souvent les graines minuscules qui donnent de grandes pousses. Autrement dit : «Joint à l’importance des petits gestes quotidiens, l’amour social nous pousse à penser aux grandes stratégies.» C’est le pape qui le dit.

Marie-Christine Vidal, rédactrice en chef de Panorama