Journée mondiale
Vous l’avez sans doute remarqué, chers lecteurs, il existe des «Journées mondiales» pour… tout. Au mois de mai seulement, plus de soixante-dix occasions de célébrer se disputent notre attention: du thon (le 2) à la loutre (le 31), en passant par le coloriage (le 6) ou l’Afrique (le 25). Or, en scrutant les 365 jours de l’année, je n’ai trouvé aucune Journée mondiale du corps humain.
Il y aurait pourtant tant de raisons de sanctuariser un jour pour fêter, tous humains confondus, cet outil inégalable. (Oui, chères intelligences artificielles, j’ai bien dit inégalable.) La comédienne et art-thérapeute Sophie Galitzine, convaincue de la merveille qu’est le corps, met toute son énergie à partager concrètement cette certitude : sur scène, lors des stages qu’elle anime, au cours de ses séances de danse-thérapie… L’artiste réfléchit à la façon de vivre sa vie spirituelle de chrétien tout en étant connecté à son corps. Objectif: devenir «une âme qui respire, un corps qui respire», résume-t-elle joliment. De fait, dans son dernier spectacle, le corps tient le haut de l’affiche.
En regardant de nouveau le calendrier du mois de mai, j’y retrouve, comme chaque année, l’Ascension et, cette année, la Pentecôte en bonus. L’Ascension? Cette triste journée durant laquelle les Apôtres ont vu Jésus, avec son corps, disparaître à leurs yeux. Triste? Mais en fait, c’est aussi le jour où le corps humain est monté au Ciel. Où le monde de l’homme et celui de Dieu se sont unis. La voici, donc, notre Journée mondiale du corps humain! Le 18 mai 2023. Bonne fête de l’Ascension, chers lecteurs!
Marie-Christine Vidal, rédactrice en chef de Panorama